Saturday, 4 June 2011

Il n'y a pas si longtemps, en 2006, Saleh était réélu à la présidence de la République. Il avait fait mine de vouloir se retirer de la vie politique mais les leaders tribaux l'avaient convaincu de rempiler pour un mandat. Abdallah Al Ahmar, le cheikh des cheikhs maintenant décédé, avait commenté sa position en disant : "je préfère manger avec un djinn que je connais plutôt qu'avec un homme que je ne connais pas"... Le pays était derrière Saleh.
La révolution est née avec les déshérités, elle a dégénéré dans l'affrontement tribal fratricide auquel le Yémen peut difficilement échapper en temps de crise. Sadeq Al Ahmar, le pâle successeur de Abdallah, Ahmed Ali Abdallah Saleh, le fils que le père a lourdement armé, Ali Mohsen, le second homme fort de l'armée avec Ahmed, aux moyens militaires quasi-identiques, les autres leaders tribaux, tous ces hommes ont le destin du pays dans leurs mains. Comptons sur les méthodes traditionnelles de résolution des conflits pour que la paix revienne au "pays des deux paradis".
En un coup de missile si précis qu'il fait penser aux technologies occidentales (la patte d'Ali Mohsen ?...), le gouvernement yéménite a été décimé.

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